Accueil News Addiction d’eau : l’État jette la SEG aux loups.

Addiction d’eau : l’État jette la SEG aux loups.

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La société des eaux de Guinée (SEG), c’est l’entreprise chargée de ravitailler les ménages guinéens en eau potable. Elle se trouve aujourd’hui dans l’incapacité de desservir la capitale guinéenne par le manque d’implication de l’État dans ces activités.

L’humanité célébrait le 22 mars dernier, la journée mondiale de l’eau avec pour thème “La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger”. En marge de cette célébration, le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Elh Papa Koly Kourouma dans son discours de circonstance a affirmé que le secteur urbain de l’eau dans notre pays traverse une zone de forte turbulence, marqué par un manque d’investissement depuis deux décennies. Ensuite il a rappellé que la Guinée a connu une croissance rapide de sa population et que le nombre de personnes vivant dans les zones urbaines est passé de 16,06% en 1961 à 36,09% en 2020. Avant d’estimer que dans les 10 prochaines années, plus de la moitié de la population guinéenne vivra en milieu urbain. De l’autre côté, c’est le directeur national de l’hydraulique qui accuse la SEG d’être la cause fondamentale de la prolifération des forages Conakry, que parce qu’elle n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population en eau potable. Mais à quoi joue ces dirigeants ? Pourquoi sacrifier la SEG ? Pourquoi ne pas accordé à cette société une subvention comme il fait avec sa petite princesse, l’EDG(Électricité de Guinée) ? Ce sont ces quelques questions qui taraudent les esprits des citoyens de Conakry. Si l’État investissait dans l’eau ne se reste que le quart de ce qu’il a investi dans le courant, tout Conakry allait être approvisionné en eau potable avec satisfaction. Depuis plusieurs années la SEG se prend en charge. Elle s’autofinance à travers des montants récoltés lors des différents recouvrements mensuels. Imaginez toute les difficultés liées à cette opération, quant on sait que le guinéen ne paye pas la facture. C’est vrai que l’eau ne coule pas dans les robinets de la plupart des quartiers de Conakry comme on le souhaitait, mais certains citoyens refusent de payer la facture du peu qu’ils consomment. Une autre situation qui vient enfoncer la société des eaux de Guinée dans sa galère. A quoi sert l’État s’il ne fait pas face à ses responsabilités vis-à-vis de ces citoyens et de ces prorogatives ? Mais en réalité, il y’a un déficit de communication au sein de cette société. Sa direction communique moins. Or le manque d’organisation entretien la confusion. Et au même moment la population va continuer de garder le mal en patience.

Pourtant la Guinée considérée comme le château d’eau de l’Afrique occidentale, sa population passe toute la journée à la queue devant les forages muni des bidons jaune d’autres se réveillent tard la nuit pour se procurer de l’eau, qui est un denrée indispensable à la vie de l’homme.
Pour rappel, depuis le départ de l’entreprise française SEEG (Société d’Exploitation des Eaux de Guinée) en 1998, qui a abouti à la naissance de la SEG(Société des Eaux de Guinée), l’État brille par son absence en ce qui concerne le financement de cette société.

Mohamed Abdallah Gandéka

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