Donné du souffle à l’éducation guinéenne après plusieurs années de perturbations, est la mission assignée par l’actuel ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, nommée par confiance extrême du président de la République. Pr Alpha Amadou Bano Barry à peine arrivée à la tête de ce département, se veut loyal et déterministe jusqu’au boutiste pour dit-il, débarrasser le système éducatif guinéen des carambouilles qui battent de l’ail depuis l’instauration du système LMD (Licence Master Doctorat) en Guinée.
S’il n’avait pas pu mettre le cap sur les examens de l’année dernière parce qu’il avait pris le train en marche, cette année, rien ne semble échapper de justesse au voyant ministre qui cherche de la côte auprès des fils dignes de ce pays. Il va instaurer un système de digitalisation en obligeant tous les candidats à se faire enrôlé de façon biométrique. Puis l’intégration de 2 000 détecteurs de métaux dans le processus de contrôle des candidats, et la limitation des effectifs par salle de classe ainsi que le nombre des surveillants.
Cette stratégie pour le ministre professeur, est le seul moyen d’éradiquer le populisme dans l’éducation guinéenne.
L’ establishment éducatif guinéen devra mûrir cette expression du 16e président des États-Unis, Abraham Lincoln qui souligne fort justement : « Qu’une maison divisée contre elle-même ne peut jamais tenir »
La décision de réforme ne va pas plaire à tout le monde. Pr Bano est en train de défricher alors un chemin truffé de piège. Lors de son passage chez nos confrères de FIM FM dans l’émission “mirador” , il a affirmé clairement, qu’on mette du bâton dans ses roues, à chaque pas franchi.
On se souvient encore d’un de son passage chez nos confrères de la place, où le ministre professeur a versé les larmes pour l’éducation guinéenne.
Comme on aime le dire : “rends à César ce qui appartient à César”. Le chef de l’Etat a toujours été fustigé pour ses nominations qu’on qualifie de récompenses et de cosmétiques. Mais tout porte à croire que cette fois-ci, Alpha Condé ne s’est pas gouré du choix, car le ministre a prouvé aux élèves qu’il connaît parfaitement l’hippodrome de l’enseignement et a fait ses preuves en renversant certaines marmites des personnes qui n’ont dans leur veine que de la corruption.
Malgré le travail laborieux fourni par Pr Bano Barry, les obsédés ne s’en détourneront pas de leur habitude. Celui de piloter les candidats dans les salles d’examen en mettant à leur service tous les moyens disponibles pour tricher.
Cette année, les concours commencent par le baccalauréat unique. Chose qu’on a jamais vue en Guinée. Mais pour le numéro 1 du MENA, c’est sa façon de boucher les trous suspects.
Aussitôt informés des nouvelles mesures, les élèves guinéens qui ont plusieurs cordes à leurs arcs vont vite trouver des solutions sur comment faire entrer les smartphones dans les salles sans être détecté par l’appareil de contrôle. Certains, quand même, vont réussir dans leurs méthodes. Les fuites vont être signalées dans quelques centres de la Capitale. La nouvelle est rependue comme une traînée de poudre par les candidats eux-mêmes après les épreuves en pavoisant de par tout sur la manière dont les surveillants ont été indulgents à leur égard.
De toutes ces manières de faire, on montre l’impression que personnes ne sont pour le moment en mesure de se débarrasser de nos dénominateurs communs qui demeurent la corruption. Mais il est important de retenir ceci : « Quand un médecin se trompe, c’est un patient qui s’éteint. Mais quand un enseignant se trompe, c’est une génération qui s’effondre »
Alseny Dine Camara
