Un jeune a péri dans l’explosion d’une grenade ce mardi au quartier Féréfou 2, dans la commune urbaine de Kindia. Trois personnes ont également été blessées au cours de cette explosion. Une enquête est déjà ouverte par les autorités pour éclairer la lanterne de l’opinion sur ce drame. André Badel Kamano une des victimes de ce drame, est revenu sur les circonstances de cet accident.
«Ce matin le petit est venu me chercher à la maison pour aller faire du thé. Je lui ai donné mon accord tout en lui signifiant que je n’ai pas d’argent, il m’a dit qu’il a 2000gnf. Mais comme j’avais un peu de sucre, je lui ai dit ok. En sortant au salon, une dame est venue demander le soutien d’Alhassane pour l’aider à faire rentré le lit sous la véranda. Le petit à son tour a sollicité mon aide. Quand nous avons commencé à déplacer le lit, le coffre du chevet s’est ouvert. Dans ce coffre, il y avait des balles, des chargeurs de pistolet, il y avait quelques choses aussi en forme de bois que nous ne connaissons pas. J’ai demandé à la femme si son mari est militaire, elle m’a répondu a l’affirmatif. Je lui ai alors ordonné de regrouper tous ces trucs et l’envoyer. Parce que nous souvent nous allumons le feu ici et si ça trouve qu’il des explosifs ça risque d’exploser. Immédiatement elle a appelé une petite fille nommée Suzane d’amener un caoutchouc pour qu’elle mette ces balles dedans. Nous avons transporté toutes ces choses sous la véranda. Maintenant le petit Alhassane a pris le bois là, on ne savait même pas si c’est de la grenade ou pas. Mais le petit était curieux de connaître le contenu. Puis il a commencé à l’ouvrir et la flamme a commencé de jaillir. Il m’a appelé grand André ! Dès que moi j’ai vu ça, j’ai voulu me retirer et il a essayé de refermer la mais c’était trop tard, il s’est explosé. Ce sont ces éclats de balles qui m’ont blessé. Et ils m’ont informé par après que le petit est décédé»
Il faut rappeler que les deux autres victimes ont aussi donné les même versions des faits. Après la première qui a trouvé la mort quelques minutes seulement, le médecin chef de service chirurgie de l’hôpital préfectoral de Kindia annonce que les deux autres sont dans un état critique.
Cet énième cas d’explosion d’ustensiles militaires relance encore la problématique de l’insécurité en Guinée.
Mohamed Abdallah Gandéka