Créée en 2016 à Conakry, l’Union des Consommateurs de Guinée a pour objectif la formation, l’information et la défense des consommateurs guinéens partout où ils se trouvent à travers le monde.
C’est dans un contexte de multiples crises que le ramadan de cette année se déroule. En Guinée ces crises pèsent lourds sur le quotidien des citoyens notamment la flambée outrageuses des prix des denrées dans les marchés. Une situation qui inquiète à plus d’un titre l’Union des Consommateurs de Guinée. Rencontré ce mercredi 28 avril par notre rédaction, son président, Ousmane Keïta, appelle aux guinéens à une synergie d’action et sollicite une prise de conscience collective.
«J’en appelle aux commerçants à plus de sensibilité auprès de la cause de la population ; à plus de citoyenneté en refusant systématiquement la surenchère et la spéculation. J’en appelle aussi aux autorités de tout mettre en œuvre pour que les éléments qui participent au concours de la fixation des prix soient revue à la baisse de façon à ce qu’on ressent moins cet impact là. J’en appelle également à l’ensemble des parties prenantes, à la population ; à tout le monde à une communion des cœurs, d’esprit et d’action pour qu’ensemble nous nous donnons la main pour lutter contre cette augmentation des prix pour des raisons très économique que nous connaissons de façon à ce que nous puissions bien vivre pendant ce mois de ramadan même après dans une bonne harmonie dans les prix accessibles à tous» a-t-il sollicité.
Sachant le train de vie des guinéens, qui vivent d’ailleurs au seuil de la pauvreté, à cet effet, les actions que mènent cette organisation aujourd’hui se situe à trois étapes. Premièrement, c’est l’intégration au sein d’un comité de réflexion qui a été initié par le ministère du commerce à travers la direction nationale du commerce intérieur. Ce comité est composé de l’Union des consommateurs de Guinée, de la direction nationale du commerce intérieur elle-même, de la chambre du commerce de Guinée et d’une bonne partie des opérateurs économiques. Deuxièmement, c’est l’étape de la sensibilisation des opérateurs économiques et commerçants sur la possibilité de surenchère voir même d’augmentation fantaisiste des prix. Cette sensibilisation est à double vitesse. La première est la conservation des produits, voir s’ils sont conservés dans les règles de l’art et la seconde, c’est de faire attention à l’inflation surtout à la spéculation de façon à ce que les consommateurs ne soient pas trop touchés. Et troisièmement, c’est la fonction d’alerte qu’elle joue auprès des autorités compétentes sur l’augmentation flagrante des prix par les commerçants.
A rappeler qu’une brigade de contrôle des prix composé d’agents sera mise en place très prochainement par le département en charge du commerce. Une fois installée, cette brigade aura pour mission d’aller vers les opérateurs, les commerçants pour vérifier les prix s’ils sont raisonnables ou pas et l’Union des consommateurs quant elle jouera le rôle d’alerteur dans ce processus. Cette structure ne compte pas donc s’arrêter là, elle promet de poursuivre ce combat jusqu’à la satisfaction des consommateurs guinéens.
Mohamed Abdallah Gandéka