La capitale guinéenne, Conakry, est loin d’être une capitale moderne. Lieu censé être la vitrine du pays sur le plan d’infrastructure, affiche de nos jours une image peu reluisante. Pour preuve, n’allez pas plus loin pour en chercher. Allez-y faire juste un tour à Kaloum, centre administratif et des affaires de la capitale pour constater de visu cette réalité. Cette commune est la plus convoitée de Conakry en raison de la concentration des institutions du pays. Les artères reliant certains quartiers de cette presqu’île entre eux sont complètement défoncés, absence parfois de bitumes par endroits. Difficile de croire qu’en plein 21e siècle, qu’il peut y avoir un coin à Conakry dans cet état surtout à Kaloum, lieu où siège la présidence de la République, l’Assemblée Nationale, la Primature, tous les départements ministériels sans oublier les directions nationales, le port autonome, etc.
Avec toutes les ressources naturelles notamment du sol et du sous-sol dont disposent la Guinée et de surcroît qui sont entrain d’être exploité, la capitale guinéenne ne mérite pas le visage qu’il dégage actuellement. Au-delà du délabrement de nos routes, la quasi totalité des habitations du centre ville de Conakry ne sont pas dignes d’une capitale. À cela, s’ajoute l’insalubrité qui y règne surtout en cette période hivernale. Mais les questions qui taraudent les esprits des citoyens, est comment les revenus qui découlent de ces ressources sont gérées ? Pourquoi nos cadres, nos ministres n’agissent pas pour l’intérêt de tous les Guinéens ? À quoi sert le Fond d’Entretien Routier(FER), quand on sait que tous différents axes routiers du pays sont dans une porosité sans précédent? Ce sont entre autres des interrogations qui restent sans réponse.
Conakry est l’une des capitales de l’Afrique de l’Ouest où l’urbanisation pose problème. Cela est dû aux manques de volonté manifeste de ses dirigeants.
Mohamed Abdallah Gandeka