L’humanité célèbre ce 22 Mars, la journée internationale de l’eau. Le thème choisi cette année est “La place de l’eau dans nos sociétés et comment la protéger”. A l’occasion de la célébration de cette journée, le ministre guinéen de hydraulique et de l’assainissement s’est adressé à ses concitoyens.
Instituée en 1992 par la conférence des nations unies sur l’environnement et le développement, la journée internationale de l’eau à pour objectif la sensibilisation la population mondiale à une gestion durable des ressources en eau. Cette année, c’est dans un contexte de crise sanitaire que cette journée se déroule. Papa Koly Kourouma a mis l’occasion à profit pour relater les difficultés liées à l’accessibilité par la population de ce denrée indispensable dans la vie des être vivant, «Au moment où l’humanité célèbre la journée mondiale de l’eau, le secteur urbain de l’eau dans notre pays traverse une zone de forte turbulence, marqué par un manque d’investissement depuis deux décennies. En effet, la Guinée a connu une croissance rapide de sa population. Le nombre de personnes vivant dans les zones urbaines est passé de 16,06% en 1961 à 36,09% en 2020. On estime que dans les 10 prochaines années, plus de la moitié de la population guinéenne vivra en milieu urbain» a-t-il déclaré.
Ensuite, le patron du département de l’hydraulique et de l’assainissement estime que l’objectif assigné à la SEG(Société des Eaux de Guinée) est loin d’être atteint, compte tenu des réalités sur le terrain, «A date, le taux d’accès global des populations urbaines à l’eau à travers le réseau de la SEG est d’environ 31% dont 40% à Conakry et 26% dans les villes de l’intérieur, avec une desserte par intermittence ou par délestage. Ce constat nous éloigne de l’objectif de 75,06% fixé pour le sous secteur de l’eau urbaine dans le PNDS 2016-2020» affirme le ministre Papa Koly
Pourtant considéré comme le réservoir d’eau de la sous région, le gouvernement guinéen peine à ravitailler sa population en eau potable. Cette journée est célébrée chaque année depuis 1992, mais le thème de cette année s’agit d’une adaptation de la principale promesse du programme de développement durable à l’horizon 2030.
Mohamed Abdallah Gandéka
